L’élevage

Des études de l’Etat ivoirien ont désigné le Worodougou comme la localité la plus propice à l’élevage sur toute l’étendue du territoire du pays. Ces études ont permis le lancement en 1975 du projet du ranch de la Marahoué, un projet d’élevage d’une envergure exceptionnelle.

Situé entre la région du Worodougou et celle du Béré, le ranch de la Marahoué étend ses 100 km de terre tantôt sur la savane tantôt sur la forêt ou sur les collines. On y trouve même des cours d’eau, dont le plus grand est le Bandama rouge aussi appelé la Marahoué, qui traversent le ranch du nord au sud.

Créé pour répondre à l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en protéines animales, le ranch de la Marahoué est un complexe pastoral bien pensé qui a connu un passé glorieux. L’ampleur et l’importance du projet se voient aisément dans les investissements réalisés :

687 km de route et de pistes d’exploitations, 146 km de clôture périphérique, 42 barrages et retenues d’eaux de surfaces, 11 forages profonds, 25 puits, 37 centres de traitement des animaux, 675 hectares de prairie artificielle, une auberge de 12 chambres avec une piscine et un espace pour jouer au tennis, et enfin 400 bâtiments administratifs tels que des ateliers, laboratoires, centres de formation, infirmeries et écoles.

Certes, ces infrastructures sont vieillissantes aujourd’hui par faute de budget, mais le ranch garde toutes ses potentialités intactes avec un cheptel en plein processus de régénération après avoir été décimé pendant la crise qu’a connu la Côte d’Ivoire.

Le personnel du ranch est au soin des 7100 bêtes, dont 500 génisses et 200 taureaux qui assurent aujourd’hui la repopulation du ranch avec de très bonnes perspectives.